La ronde des désirs impossibles

samedi 21 juin 2014
par  Sylvain
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Olivia est arrivée dans l’agence de communication qui l’emploie comme rédactrice, puis convoquée dès 9h05 chez la DRH, "la Witch", pour y apprendre qu’elle est licenciée.

Déboussolée et encombrée de son carton d’affaire, elle se réfugie dans un bar tabac, pour surmonter sa tristesse. Elle y passe la journée à se remémorer les moments de bonheur de sa vie, la sagesse de sa grand-mère, et observer les clients qui passent, tout en buvant des chocolats et en organisant sa future pauvreté.

Au même moment, à un autre endroit, Diego décide de changer de vie, de se libérer de sa relation à Mathilde, qu’il et elle savent sans avenir, et d’oublier le traumatisme de son enfance.

Ils ne se connaissent pas, mais vont se reconnaitre dès qu’ils se rencontreront.


Commentaires

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samedi 21 juin 2014 à 15h21 - par  Sylvain

A la fin de l’opus, la question qui taraude est : mais qu’est ce que je viens de lire.

Il y a longtemps, Soljenitzyne avait écrit "Une journée d’Ivan Denisovitch", et avait pris le temps d’un opus d’environ 100 pages pour exposer la vie dans les camps. La survie, en fait. L’horreur.

Ici, on a droit à une journée d’une jeune femme licenciée de son travail, qu’elle semblait pourtant faire avec ardeur, plaisir et mérite. Et qui passe une journée dans la tiédeur d’un bar populaire, à se remémorer les épisodes les plus tièdes de sa vie. Très très tièdes, comme disait la servante dans Astérix et Cléopâtre.

Et qui attends l’amour comme on attends le bus. Dans cette déroute de la volonté, l’acmé du ressaisissement de soi est d’aller dans une soirée, à l’invitation d’une copine, pour y trouver par hasard l’âme soeur.

Ce n’était pas mieux dans l’URSS des années 60, évidemment. Mais en terme d’aventures, on est tombé bien bas.

Et en terme de littérature aussi.

Reste une histoire, pas mal écrite.

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