La perte en héritage

samedi 8 novembre 2008
par  Sylvain
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Région du Ghorka, Inde, il y a quelques années.

Sai est une jeune orpheline vivant chez son grand-père, depuis la mort de ses parents, partis travailler en URSS. Le grand-père, ancien juge formé en Angleterre avant le changement de régime, s’est établi dans une ancienne maison de maitre, qu’il habite avec son chien et son cuisiner. Dont le fils Bizu, qui a émigré clandestinement vers les états-unis, survit dans la misère de petit boulot en petit boulot.

L’éducation de Sai était assurée par deux sœurs, mais les connaissances de celles-ci trouvent rapidement leurs limites, et il est nécessaire de recourir à un jeune étudiant sans le sou, Gyan, pour les cours de physique et de mathématique. Étudiant dont Sai tombe rapidement amoureuse.

Mais la situation au Ghorka se dégrade, les Népalais souhaitant déclarer une sorte d’indépendance. Bizu, inquiet, décide de rentrer en inde. Gyan s’enrôle dans cette rébellion, qui lui donne l’impression d’exister, et se doit donc de mépriser Sai. Le juge, lui, voit partir les rares amis qu’il avait, et le monde anglicisé auquel il avait cru s’écrouler autour de lui...


Commentaires

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samedi 8 novembre 2008 à 14h01 - par  Sylvain

J’ai mis presque trois semaines à venir à bout de cet opus. Mais ça en vaut le coup : une superbe saga sur l’Inde, vue de l’intérieur.

L’histoire, très mal rendue par le résumé, est faite d’une multitude de juxtaposition d’histoires individuelles. Et ce simple fait en dit long sur cette société : des castes, immobilisant toute évolution sociale.

Et chacune des histoire apporte un éclairage à l’histoire globale de l’Inde. Le juge, d’abord, écartelé entre son pays, et ce qu’il à découvert et envié lors de sa formation en Angleterre. Envié sans pouvoir le toucher, à en devenir totalement frustré. Ce qu’il a fait payer à son épouse, qu’on avait mis dans son lit vers 14 ans, parce qu’un futur juge est un gendre intéressant.

Les sœurs mi-indiennes mi anglaises, aussi, qui vont acheter leur culottes à Londres, une fois tous les deux ans, mais qui ne peuvent pas se passer de la vue sur le Népal, et plus globalement de l’Inde. Un anglais, plus indien que la plupart des indiens, mais qu’on rejette parce qu’il est anglais, et qu’on imagine qu’on saura faire fructifier ce qu’il a créé...

Un bouquin énorme, un peu comme "100 ans de solitude". A lire.

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