Nagasaki

dimanche 23 janvier 2011
par  Sylvain
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Shimura-san est un employé d’un service de météorologie. Il a 56 ans, et vit seul. Depuis plusieurs semaines, il lui semble que des objets sont déplacés, chez lui, pendant son absence. Que, dans son frigidaire, des choses disparaissent.

Il installe un webcam et découvre une silhouette, qui traverses sa cuisine. Il appelle la police, celle-ci découvre une femme, cachée dans un placard, vivant chez lui depuis environ un an.

C’est le procès, Shimura-san rapporte les faits, juste les faits. Elle ne gênait pas, elle vivait à un endroit ou elle n’avait rien à faire. 5 mois, et une amende. APrès 4 mois de préventive, ne reste qu’un mois.

A la sortie, elle veux retrouver Shimura, lui expliquer, s’excuser. Mais celui-ci a vendu la maison, ne pouvant plus y vivre. Alors, elle écrit. Elle explique pourquoi il était important qu’elle vienne re-passer par ce lieu.


Commentaires

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dimanche 23 janvier 2011 à 17h12 - par  Sylvain

C’est un livre amusant. Amusant en ce qu’il fait le lien entre littérature "de l’Ouest", et littérature Japonaise.

Je n’ai vraiment pas assez de culture littéraire Japonaise pour tenter de généraliser, mais j’ai essayé quelques livre, et me suis toujours heurté au même problème : il ne se passe rien, et le beau doit naître de ce rien. L’antithèse de nos auteurs, qui nous noient dans l’imaginaire ou les détails, pour nous permettre de nous repérer, nous guider, nous donner à voir, à sentir...

Un peu comme dans un jardin Zen, les quelques livres que j’ai essayé étaient dépouillés. La quintessence de l’écrit dans l’image d’un homme dormant au fond d’un puits, par exemple. J’ai du mal, avec cette façon de lire, et, même si je continues régulièrement à en tourner les pages, je n’ai pas encore réussi à finir un livre, pourtant très bien écrit, que m’a conseillé un ami : la chronique de l’oiseau à ressort.

Et ici, c’est comme un déclic. Nous sommes au milieu du gué. L’histoire est simple : un homme vit une vie réglée, mais vide. Une femme a vécu une vie de révolte, puis de refus. Elle revient en souvenir de sa jeunesse couler des jours sans traces dans cette maison, symbole de l’avant.

Un auteur "de l’Ouest" eût tiré de cette idée, intéressante, un opus plein de bruit, de suspens, d’échanges. Traité en polar ou en roman intello, il y avait matière à conclusions, à jugement sur la société, comme dans les mais rouges, par exemple.

Ici, non. Juste une sorte d’énoncé des faits, sans jugement. Exactement comme dans cette chronique de l’oiseau à ressort. Mais juste, pour aider le passage, un changement de point de vue, entre l’homme et la femme, à mi parcours du livre. Une entrée en matière psychologique, en fait, pour lancer le lecteur, lui amener le point de départ vers les points de vue, alimenter la réflexion.

Et ça marche, nom d’une pipette. On part : en 100 pages, tout est dit sur la solitude, la révolte, l’absence d’amour, les racines et les dégâts de la rupture du lien à l’endroit ou l’on grandit. Sur l’incompréhension viscérale entre homme et femme.

Grand, et très bonne introduction aux livres Japonais. Ça m’a donné en finir l’histoire de l’oiseau à ressort, rien que ça, c’est énorme.

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