Maudit manége
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La première fois que c’est arrivé, c’était le jours de l’anniversaire de Henri. Je luis montrais le gateau, en forme de locomotive car il adore les trains, et hop, je me suis effondré... et réveillé à l’hopital, quelques jours après, bourré de pilules. Diagnostic : faiblesse du coeur, c’est tout dire.
Lorsque je suis revenu à la maison, Henri m’a proposé d’aller rechercher Gloria, sa fille partie depuis quelques mois avec un vendeur de voiture. Cela ne me paraissait pas être une très bonne idée, mais Henri est aussi têtu qu’il écrit bien, alors, impossible de lui refuser cela. Gloria est donc revenue à la maison. Pas facile, pour deux écrivants de 40 et 50 ans de vivre avec une jeunette de 20 ans. Pour moi, c’était bien doux, les discussions entre deux bières, Gloria la tête posée sur les jambes. Mais il faut reconnaitre que nous étions un peu envahissants, et qu’elle avait du mal à vivre sa vie comme elle l’entendait. Alors, j’ai proposé à Henri d’aller reconduire Gloria chez Marlène, sa mère. On est resté assez longtemps, chez Marlène, et comme la vie à la ferme ne lui convenait plus, en fait, c’est elle qui est venue habiter dans une maison, juste en face de la notre dans la rue. Avec Gloria.
Et puis Gloria a disparue de nouveau, sans prévenir, lors d’un pique-nique. Après quelques jours de frayeur, il a bien fallu concevoir que c’était volontaire, et qu’elle nous quittait encore, sa mère et nous deux. C’est le moment ou mes livres ont commencé à marcher, et ou je tirais enfin a plus de quelques milliers d’exemplaires. Ca fait du bien, d’ailleurs, de ne plus avoir à quémander 6 mois sur 12, mais la contrepartie est lourde : il faut aller à la rencontre du public, le plus souvent dans des grandes villes éloignées de la douceur de vivre du sud...
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