Les chroniques de l’Inquisition - 1

dimanche 20 mai 2012
par  Sylvain
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Kelver est un jeune paysan vivant près de la Montagne Noire, cette montagne que l’on dut habité par des humains dégénérés, ayant perdu les sens de la vue et de l’ouïe, afin d’élever pour les Inquisiteurs les cerveaux des Delphinoïdes qui permettent aux vaisseaux spatiaux de se déplacer dans l’hypercosmos.

Car les Inquisiteurs, dans leur inégalable Compassion, ont parfois toléré des situations bien dures, pour les pauvres mortels. Mais le Dessein d’origine, le rachat du caractère déchu de l’humanité dans toute la grandeur de la Diaspora, et les parties de Maghrug, jeux de pouvoir entre élus, nécessitent parfois que l’on décide en arbitrant entre une grande et une moins grande compassion.

Mais Kelver va découvrir ce que recèle la Montagne Noire, grâce à Touche-Ténèbre, une voyante au pays des aveugles, anormales et rejetée par son clan... Touche-Ténèbre qui va attendrir Kelver au point de le rendre amoureux, et de révéler l’immensité de sa capacité à aimer.

Au point pour Kelver d’être reconnu par l’un des grands-maitres comme Inquisiteur... dans un vaste plan destiné à détruire l’Inquisition...


Commentaires

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lundi 11 juin 2012 à 22h48 - par  Sylvain

Plus que de la Science-Fiction au sens usuel du terme, il s’agit ici d’une grande rêverie exposant comment quelques enfants peuvent faire tomber une sorte de religion absolue et déchue, une pratique de la compassion ne visant qu’à l’essentiel, le plaisir de quelques uns, et le camouflage des atrocité que vivent les autres par des petits arrangements avec le réel.

On les destine à vivre dans le noir pour élever les cerveaux des vaisseaux spatiaux ? simple, rendons les aveugles et sourds, laissons les créer une adoration mystique pour les animaux qui vont autour de ces cerveaux, une adoration qui finit par la capture et le sacrifice dudit animal. Simple, efficace, amoral, mais plein de compassion.

J’ai lu sur un site spécialisé dont je ne me souviens plus qu’il s’agit, en littérature, de l’équivalent de Druillet ou Moebius pour la BD. C’est probablement un peu vrai.

Mais n’oublions pas que M. Somtow est aussi compositeur de musique, et qu’il maitrise l’art du contrepoint, du mélange des thèmes et des idées, pour en faire un tout audible.

On peut alors tenter de faire des parallèles entre cet opus et l’histoire de la l’Asie, ou l’engagement pour le Droit des Peuples de M. Somtow. Car ce qui nous est raconté, c’est l’archétype de l’histoire de l’asservissement d’un grand nombre au profit de quelques uns, au nom d’une idée qui fût généreuse, mais dont l’application dans le monde réel n’est que chaos et mépris de la vie.

Pour tout vous dire, je n’ai que très modérément aimé l’opus, car le texte est long, l’intrigue un peu trop claire sur certains sujets, et absconse sur d’autres. Mais essayer de trouver ce parallèle entre réalité Asiatique et défense des droits de l’homme m’a au moins aidé à finir avec plaisir le tome 1. Sans me convaincre de lire le 2, néanmoins.

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