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jeudi 10 juillet 2014
par  Sylvain
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En palestine, vers l’an 40 après la mort de Jésus, les apôtres se sont dispersé, et ont fondé des communauté.

Jean a accompagné Marie jusqu’à sa mort, puis il a enseigné les préceptes du Christ à tous, et réservé l’enseignement de ses visions les plus profondes, celles qu’il écrit dans son Apocalypse, à quelques uns, les meilleurs. Car Jean a entrevu l’avenir du monde, et l’arrivée d’un risque pouvant faire périr l’humanité...

A la mort de Jean, ses disciples sont partagés. La plupart souhaitent brouiller le message de Jean et créer une confrérie chargé d’attendre la réalisation des visions pour partager ce message et lutter contre le mal. Et d’autres, moins nombreux, préférant rendre public les visions de Jean, pour que chacun puisse se déterminer en personne responsable.

2000 ans plus tard, force est de constater que le message de Jean est resté caché, et que la seule indication que nous ayons est le chiffre de la bête.

Jusqu’au jour ou un chercheur mettra au jour la tombe d’un riche romain, converti au catholicisme, et en possession d’une version initiale de l’Apocalypse. Mais la confrérie est encore active...

Et surtout, la bête est advenue.


Commentaires

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mardi 8 juillet 2014 à 23h53 - par  Sylvain

Ce n’est pas facile de commenter un opus de JC Issartier.

D’abord parce que ce sont de bons livres, et que, dans ce cas, le plus dur est de réussir à le dire sans aller vers une formule trop simple comme "c’est bien, allez y" (même si c’est ce que j’ai envie de passer comme message), pour être à la hauteur de ce qu’on vient de lire.

Et ici, JC a encore une fois réussi à écrire une fiction superbe, à la fois ancrée de façon crédible dans l’histoire et dans le monde actuel.

C’est d’abord ce jeu sur ces résonances qui est amusant, à la manière des Indiana Jones, parce qu’ils mettent en lumière que notre civilisation est en fait le résultat des 3 à 5 000 ans d’histoire qui nous ont précédés. Que nous sommes la projection dans le temps des penseurs passés, qui en nous apportant leurs idées, leurs philosophies, leurs découvertes, nous ont créés, nous les hommes modernes qui nous targuons d’indépendance et de libre arbitre.

JC illustre ceci à l’aide d’une plongée dans l’histoire et de la continuité d’une confrérie, mais l’idée sous-jacente est que l’apocalypse de Saint Jean est et reste un texte moderne, qui quelque part, est l’un des fondements de notre identité. Et que la limite entre la prescience que l’on prête à certains des grands hommes et l’influence par la modernité des idées est parfois ténue.

Ensuite, parce que l’opus est documenté et bien écrit. Peu de temps après celui-ci, j’ai lu un autre livre dont le propos était similaire (Les manuscrits de Kinnereth), mais autant l’opus de JC Issartier est intéressant et facile à lire, autant l’autre n’a aucun intérêt, tout simplement parce qu’il n’est pas crédible, pas humain.

Jean Christophe réussit, dans le même opus, à faire revivre en parallèle le premier siècle après Jésus-christ, notamment plusieurs des personnages qui ont traversé les siècles, et à poser une question fondamentale pour notre société : que faire du web, comment cette accumulation de technologies va-t-elle nous transformer dans les décennies à venir. Et plus prosaïquement, où en est-elle, réellement ?

Enfin, parce que je connais JC Issartier pour avoir travaillé avec lui, avoir sympathisé et discuté littérature avec lui, et que c’est impressionnant de se rendre compte qu’une personne normale peut devenir, être, un auteur, cette entité quasi divine qui va emmener ses lecteurs vers d’autres mondes, dans un imaginaire qu’il crée grâce à l’agencement réussi de quelques signes sur des feuilles.

Et donc qu’il faut une sacré dose d’inconscience pour oser parler d’un opus, fût-ce pour en dire du bien.

Pour tout vous dire, j’ai vraiment aimé cet opus. C’est le meilleure de JC Issartier, plus mûr que Arche et que Uruad, encore plus documenté (même si la préparation des livres, très précise, doit prendre un temps fou à cet auteur) que les précédents opus, et très bien écrit.

J’ai été très content d’entendre une critique positive sur France Info, il y a quelques temps, et je n’ai eu que plus honte d’avoir procrastiné quelques semaines l’écriture de cet avis.

Pour tout dire, allez-y, ce serait une erreur de passer à côté.

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