Incidences

dimanche 4 juillet 2010
par  Sylvain
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Marc vit avec Marianne, sa sœur. Bien sûr, ils ont tout fait refaire, maison et jardin, après l’incendie. Et depuis, ils sont devenus adultes, comme ils ont pu, et travaillent ensemble à l’université la plus proche. En littérature.

Ils sont restés très proches, d’ailleurs. Très très proche. Lui, de temps à autre, s’envoie une étudiante, comme Barbara, qu’il découvre morte à ses côté, en se réveillant. Et qu’il se dépêche de jeter dans le gouffre, pour ne pas avoir d’ennuis pour une histoire si futile.

Car même si Marianne plait à Richard, le Responsable du secteur "littérature", une histoire de fesse avec une étudiante serait quand même de nature à lui faire perdre son emploi.

Et puis, tout à coup, il y a Myriam. Belle, femme, du même âge que lui. Alors qu’il n’a jamais eu que des maîtresses de moins de 26 ans, voilà qu’il découvre l’amour, le vrai, avec une femme de 53 ans, envoutante et sensuelle. Une femme totalement opposée à sa mère, tendre ou l’autre était violente, compréhensive ou l’autre était rigide. Et totalement déterminée à se donner à lui. Presque à le suivre ou qu’il aille...


Commentaires

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dimanche 4 juillet 2010 à 23h51 - par  Sylvain

Après ses folles description des relations d’un hommes à sa mère, sa femme, ses maîtresses, sa fille et même sa petite fille, relations sommes toutes conventionnelles, voici que P. Djian entame l’analyse des relations entre frère et sœur.

Et comme d’habitude, ce n’est pas du simple. Un frère et une sœur totalement déformés par une mère visiblement indigne (mais uniquement évoquée), se sont révoltés dans leur jeunesse au point de mettre fin aux jours de leur génitrice.

Puis de vivre ensemble, de façon plus ou moins fusionnelle, une vie mêlant relations de famille et relations charnelles.

Mais autant j’avais trouvé les autres en prise avec notre société, autant celui-ci semble artificiel. Construit uniquement pour s’écouter raconter une histoire.

Sans soleil interne, comme pourrait dire Marc à ses étudiants, et donc sans vie.

Quelques symboles sont amusants, comme cette grotte qui tient lieu d’oubli, ces professeurs de lettre qui ne comprennent rien au style, et la construction du livre, qui ne dévoile le passé des protagonistes qu’au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire, tout cela est bien fait.

Mais dans cet opus, j’ai trouvé que le charme manquait.