Au delà du ciel, 5 ans chez les Khmers rouges

lundi 11 mai 2020
par  Sylvain
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Mariée à un jeune étudiant Cambodgien que j’avais rencontré en France, il était pour moi normal que je le suive en Chine dès le début de la révolution Khmers, afin qu’il puisse y participer.

Après quelques mois d’attente en Chine, les nouvelles de la révolution qu’il me donnaient m’avaient convaincue d’aller le rejoindre à Phnom-Pen. A l’arrivée, ce fut la surprise.

4 années d’une vie passé à essayer d’être acceptée par Angkar, l’esprit de la révolution, et à travailler plus de 12 heures par jour, d’une part pour traduire les textes officiels devant être envoyés à l’étranger, d’autre part pour produire de quoi vivre et nous nourrir.

Jusqu’à la débâcle de l’invasion Vietnamienne, que nous avons fuit, mes deux fille, mon bébé et moi, à pieds, pendant plusieurs semaines. Mon fils n’y a pas survécu.


Commentaires

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jeudi 9 juillet 2020 à 23h10 - par  Sylvain

Le récit clinique d’une descente en enfer, voulue au départ, puis acceptée par résignation et effritement de toute capacité de prendre du recul, obnubilé qu’était l’auteur par la simple survie.

C’est glaçant, et en terme de morts (ramené à la population du pays), bien pire que la Shoah.

Nous revenons du Cambodge, et cette histoire des Khmers Rouges a visiblement marqué les esprits. Mais il semble que ce pays, qui a fait d’une des prisons (camp de torture) un musée de l’épisode Khmer Rouge, cherche à assumer son passé.

Il faut dire que nous autres, les Européens, n’avons pas forcément eu un rôle brillant dans les années ayant précédé cette catastrophe.

A lire, pour éviter de recommencer.

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