Education européenne

samedi 29 décembre 2012
par  jackie
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Pendant le seconde guerre mondiale, dans la Pologne occupée, les Partisans se terrent dans la forêt dense polonaise. Janek n’est qu’un jeune adolescent lorsque son père, le médecin du village, lui procure une cachette dans la forêt, avec une réserve de pommes de terre, pendant qu’il cherche à sauver sa femme soumise, comme bien d’autres polonaises, aux Allemands dans leur QG.

L’attente se fait longue dans cette forêt glaciale. Janek fait connaissance des Partisans. Zosia, la pute qui fréquente les allemands en quête d’informations, dont il tombe amoureux. Elle qui se demande "pourquoi était-il si difficile de d’aimer en paix, de ne pas mourir de faim, de ne pas mourir de froid ?" Dobranski, Tadek Chmura, Pech, Kazik, Machorka, les frères Zborowski... Tous n’attendent qu’une chose : mener des opérations de sabotage contre l’armée Allemande. Tous agissent sous les ordres du mystérieux Nadejda, leur chef, leur mentor, leur légende, lui dont les exploits retentissent dans tout le pays.

Et puis il y a les autres polonais, ceux qui sont restés au village, ceux qui sont restés dans leurs fermes, et qui haïssent les partisans pour leur choix, et aussi parce qu’ils subissent les représailles des allemands lorsque des actions de sabotage sont menées par les partisans. Ma fois, un peu de collaboration de temps en temps facilite la vie.

Finalement chacun fait comme il peut pour s’en sortir, avec sa conscience. Quelque soit le choix de, le prix à payer est très lourd. Pour défendre ses choix idéologiques : la faim, la maladie, le froid. Pour jouir d’un confort tout relatif, le choix de composer avec l’ennemi peut se révéler très risqué.


Commentaires

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dimanche 6 janvier 2013 à 23h40 - par  jackie

"Education européenne" est un curieux titre pour un roman. Le tour de force de Romain Gary est d’avoir fait de ce récit presque prosaïque, un roman politique, voire philosophique.

Le quotidien de ces héros de la résistance ne ressemble pas à l’idée que l’on s’en fait : la plupart du temps ils attendent terrés dans des trous dans la forêt et leur préoccupation majeure est de se nourrir, de se réchauffer, de survivre. Les faits d’armes sont rares, en fait car les occasions ne sont pas si fréquentes, dangeureuses - à chaque fait d’arme ils exposent toute leur communauté.

Au travers de leur quotidien, de leurs souffrances, de leurs bassesses parfois, de leurs faits d’armes, ces héros, qui ne cherchent pas à en être, ce qui ressort c’est la force de leur espérance d’un monde nouveau, d’une amitié entre les peuples, d’un autre possible que ces dictatures.

Je retiens cette phrase : "Mais à la fin, tout ce que cette fameuse éducation européenne vous apprend, c’est comment trouver le courage et de bonnes raisons, bien valables, bien proposer, pour tuer un homme qui ne vous a rien fait..."

J’ai trouvé ce livre un peu compliqué parfois, trop de dialogues sans intérêts, un peu indigeste. Ce n’est pas mon bouquin préféré de cet auteur. Tout de même, je pense qu’il mériterait d’être étudié en histoire sur la 2nde guerre mondiale. Tout de même, il faut le lire. ça fait pas de mal de se rappeler les fondements de la Communauté Européenne. Il faudrait même obliger les députés européens anti-européens de tout bord de le lire, ça leur ferait pas de mal.