Homo Zapiens

mardi 28 décembre 2010
par  Sylvain
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Babylen Tatarski n’aime pas son prénom, alors, il se fait appeler Vova.

Il faut dire que ce n’est pas la seule modification dans sa vie, car, s’il s’était destiné à l’enseignement de la poésie, la fin de l’URSS allait l’obliger à une sacré introspection sur les raisons ayant pu le pousser à parler de Maïakowski. Et à se mettre rapidos au commerce.

D’abord, parce que c’est bien la seule chose qu’on puisse faire quand on ne sait rien faire, comme kiosquier, puis, au hasard de ses rencontres, comme publiciste, publiciste en chef, et chef publiciste.

Car même s’il n’y a pas de production, il y a de la vente, en Russie. Il faut faire consommer, à tous ces Zappeurs, et pour cela, une bonne Wow-sollicitation de type orale, c’est quand même ce qu’il y a de mieux. Enfin, c’est l’analyse qu’en fait le Che, après quelques champignons.

Mais il ne faut pas oublier non plus les protections terrestres, car dans ce bas monde, l’essentiel est quand même d’être dans le bon réseau, surtout quand on en devient le Dieu vivant.


Commentaires

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jeudi 30 décembre 2010 à 22h00 - par  Sylvain

Lire ce livre est un bon moment de plaisir, si on aime l’humour décalé.

L’auteur y présente une thèse sur l’état de la société Russe très caustique, et une analyse du comportement des masses totalement déjantée, mais réellement amusante.

Faire dire au Che, certes dans un délire psychédélique, que l’homme zappant est devenu le non sujet d’une non vie, et qu’en conséquence, son action est le produit de wow-impulsions orales, anales ou régressives, en rendant cela crédible, est totalement fort.

Et le meilleur, c’est que cette logorrhée de discours d’analyse pseudo-sociologique est quand même réellement troublant. Après cette lecture, quand on regarde un pub pour Coca, on ne la voit plus de la même façon, et c’est réellement tant mieux.

Si on voulait faire un reproche à l’auteur, on pourrait gloser sur l’absence totale de femme de tout l’opus. Un peu comme si celles-ci ne faisaient pas partie de la vie usuelle Russe.

Pour le reste, c’est déjanté à souhait, drôle et suffisamment réfléchi pour qu’il soit wow-impératif de le lire.

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