La consolante

vendredi 5 avril 2013
par  Sylvain
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Avec Laurence. Marié, car elle était si belle, si parfaite, construite comme un fléche de cathédrale, toute en légèreté et en élégance. Et sa fille Mathilde, qu’il avait fallu apprivoiser, apprendre à aimer, aussi. Et un métier, architecte, qu’on rêve avec une soif de perfection et qu’on pratique les pieds dans la boue des chantiers Russes, pataugeant entre les difficultés et les lâchetés des hommes.

Aussi, voir un soir de fête de famille le simple message écrit : "Anouk est morte" est comme un coup de fusil sur la tempe. Un coup de fusil qui fait revenir les souvenirs enfouis dans une boite que Pandore aurait ouverte, toute grande. Elle, le côté enjouée et folle d’une deuxième maman, la mère d’Alexis, mon pote, une femme qui m’a aimé à un point tel que maternel et charnel se sont rencontrés, un soir que j’avais 20 ans.

Alexis, qui a cloqué un mioche dans le ventre de ma soeur, elle ne s’en est jamais remise, et qui a disjoncté entre sa musique et ses dopes. Qui nous a quitté, tous et toutes, pour une vie d’épave. Anouk est morte car nous l’avons abandonnée, elle a perdu l’espoir qu’elle mettait dans le monde entier, à se dévouer la journée comme infirmière, la nuit comme maman.

Retrouver Alexis fût un choc. Marié à une bourge coincée, deux enfants qui sentent bon le savon, perdu dans un village près de Montargis, commercial. L’antithèse, Sixela. Un village sympathique néanmoins, avec des gens revenus à la terre pour y trouver un bonheur un peu moins futile qu’il n’y parait. Comme Kate, qui vit avec 5 enfants dans un corps de ferme à l’architecture merveilleuse. Aussi merveilleuse qu’elle.

Ce serait ça, le bonheur ?


Commentaires

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vendredi 5 avril 2013 à 23h03 - par  Sylvain

L’histoire est toute simple : 50 ans, une vie compliquée, un couple en déshérence, un passé qui revient, une rencontre, une vie qui renaît. Elle est anglaise, simple, et campagnarde. Et ça change tout.

Ce qui rends ce livre intéressant, c’est l’écriture : saccadée et sombre pour la période Laurence et boulot en Russie, tristounette sur la période retour vers le passé, et calme à partir de la rencontre.

Comme les autres opus de Mme Gavalda, c’est bien agréable.