Le couteau de Jenufa

dimanche 4 janvier 2009
par  Sylvain
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Barthelemy Dussert est inspecteur de police à Bruxelles. Pas un superman, plutôt un littéraire solitaire, qui cherche à s’expliquer le monde plutôt qu’à le dominer. Et qui a deux passions, l’opéra, et Wilfred Owen, poète anglais mort pour la France pendant la grande guerre, et dont il a entrepris la traduction.

Mais le fait est qu’avec Katrien, qui est pourtant son antithèse, ils forment un bonne équipe. Très bonne même, mais il ne faudrait surtout pas tenter de savoir jusqu’où va le très. Mais la vie professionnelle est faite d’évolutions, et les politiques Belges ont décidé de regrouper la police avec la gendarmerie. Ce qui fait que chacun doit décider s’il reste ou part, et que de toute façon, l’attelage entre Bart’ et Katrien va disparaître.

Ce qui rends Bart’ pour le moins triste. Mais oser s’ouvrir à Katrien, c’est s’exposer à un refus. Ou même à un accord. Ce qui, dans un cas ou l’autre, entrainerait des changements.

Heureusement, au détour d’une enquête, Bart’ va enfin comprendre qu’il faut vivre sa vie plutôt que de la regarder couler. Mais est-ce que ce sera suffisant ?


Commentaires

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dimanche 4 janvier 2009 à 19h41 - par  Sylvain

Pour une fois, je suis presque déstabilisé à la fin de la lecture de cet opus.

Il faut dire qu’on y trouve à peu près tout... et son contraire. D’abord sur l’écriture : on ne peut pas dire que ce soit flamboyant, mais la langue et jolie, et surtout, portée par une grande richesse de vocabulaire, beaucoup de précision dans l’usage des mots.

Ensuite, l’intrigue : totalement insignifiante, certes, puisqu’il ne s’agit ni vraiment d’une histoire d’amour, ni vraiment d’une enquête, ni vraiment d’une bio. Mais attachante, néanmoins, parce que portée par des références à la musique, à l’art, et surtout, parce que c’est quand même l’histoire d’un amour très actuel : un amour qui a du mal à être consommé, parce qu’il est trop différent de ceux qui passent partout à la télé, et qu’il n’ose pas se dire, se déclarer.

Enfin, les personnages. Le premier mot qui me viendrait à l’esprit pour Barthélémy est "falot". Sans âme. L’anti San-Antonio. Et Katrien, elle, serait une sorte d’anti Lara Croft. Aussi habile au postolet, mais tout à fait malhabile dans la vie. Mais en fait, on en croise beaucoup, des gens comme ça : le matin, ça commence même quand on se brosse les dents et qu’on se regarde dans le miroir...

Alors j’hésite : totalement nul, ou bon bouquin ? Vous en pensez quoi, vous ?

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