Le monde est clos et le désir infini

dimanche 11 octobre 2015
par  Sylvain
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Il aura fallu plusieurs millénaires pour le comprendre, mais dès les années 1850, l’évolution de la natalité et de la durée de vie, toutes deux liées à l’accroissement de l’efficacité de l’agriculture, paraissait emmener l’humanité vers une impossibilité à vivre sur notre terre.

Et puis, sans que l’on sache réellement pourquoi, l’évolution des modes de vie a amené une baisse très forte de la natalité, et en conséquence, la fin des temps pour cause de pression démographique s’est éloignée.

Mais ce danger a été remplacé aussi vite par la consommation énergétique moyenne et l’accumulation de richesses des plus riches, stabilisant nos société autour d’un accès de plus en plus aisé à des produits et des services que nous jugeons essentiels, permettant de ne pas voire que les inégalités se creusent, d’une part entre les plus riches et les plus pauvres, d’autre part entre le niveau moyen de consommation énergétique et ce que la terre peut supporter

Car le désir de chaque être humain a fait avancer notre civilisation jusqu’à un point d’orgue qui met en cause sa propre existence, comme la démographie quelques décennies auparavant.

Un nouveau virage devient dès lors nécessaire, qui ne pourra être que le passage de la quantité à la qualité.


Commentaires

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mardi 13 octobre 2015 à 22h47 - par  Sylvain

Le monsieur à une sacré culture, et il nous fait là une très jolie démonstration de ce que l’économie à de plus beau : il arrive qu’elle explique le monde, un peu différemment mais plus efficacement que la sociologie, et avec plus d’ancrage dans le réel que la philosophie.

Je suis bien incapable de commenter ou contredire cet opus, mais je vais vous faire un aveu : j’ai aimé la conclusion, qui est que enfin, on doit passer du "beaucoup" à du "de qualité".

Pour gloser un peu (mais avec humilité, hein), Jésus et Mahomet l’ont dit, pas mal de philosophes l’ont écrit (Montaigne, Rousseau, Voltaire), les écolos essayent de le mettre en place depuis un demi siècle, les bobos l’imitent parce que ça fait bien, mais la solution est de s’intéresser au fond des choses, de faire disparaitre le côté bling bling de nos vies.

Il y a des publicistes à Rolex et des politiques en Yacht des copains qui vont trouver cela saumâtre, mais je crois que c’est la mutation en cours. Et que Hollande en est le chantre.

Alleluiah

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