Ce livre a fait l’objet d’un succès que je ne comprends absolument pas à sa lecture.
L’idée d’un monde se dirigeant doucettement vers une sorte de semi-dictature gérontologique n’a rien de nouveau, et malheureusement, l’âge des nos édiles (voir aux USA la bataille des "jeunes" coqs Sanders / Biden en est un exemple) peut donner à penser que c’est effectivement l’avenir. Sur ce point, j’ai tendance à penser qu’on devrait imposer aux politiques les règles du code du travail, c’est à dire âge limite, nombre d’heures par jour et par semaine, césure journalière minimale hors crise).
Partant de là, avec le taux de fécondité connu à ce jours, nos gérontes auront effectivement besoin de trouver des ventres pour re-peupler le monde. Là encore, rien de nouveau sous le soleil dans ce choix de limiter (ou favoriser) l’accès à la procréation aux puissants : les harems, le droit de cuissage en sont des exemples. Il y a d’autres solutions, en général organisées autour de la pauvreté et/ou de l’alcool, comme dans les banlieue pauvres de l’Angleterre.
Mais cela ne me semble pas être ce qui se profile avec le vieillissement de nos populations. Le pire serait d’imposer aux migrantes la GPA (ovules et spematozoïdes locaux, ventre arrivant d’ailleurs) en contrepartie de l’accueil de leur famille. On pourrait par ailleurs cantonner les maris dans des travaux pas drôles, comme le bâtiment ou le ramassage des ordures, pour faire d’une pierre deux coups.
Imaginez cette pub : "vous voulez un enfant sans déformer votre corps, si bien entretenu par la consommation excessive de nourriture ultra-transformée ? achetez un ovule de star, du sperme de leader, et louez le ventre d’une migrante."
Pour conclure, j’ai trouvé que l’opus n’allait pas assez loin. Quelques trucs sont bien vus, comme la cérémonie de la saillie ou de l’accouchement, mais cela reste bien trop convenu. L’horreur viendra, mais elle sera pire.
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