Les chroniques de Durdane

lundi 6 septembre 2010
par  Sylvain
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Enfant, Gastel Etzwane devait devenir un Parfait, comme tous les hommes de son conté. Loin des femmes, il aurait passé sa vie à méditer sur des sujets transcendantaux. Mais l’image de son père, un musicien de passage, était tellement forte en lui qu’il a tout fait pour échapper à cet avenir.

Au point de s’échapper et de désobéir à tous, au risque que son torque, ce collier qu’on vous plaçait à l’adolescence, destiné à permettre aux représentant de l’Anome de punir les déviants, n’explose et ne le tue.

Au terme d’une errance formatrice, étatn deve nu lui même musicien, Gastel entreprends de faire libérer sa mère de l’esclavage auquel elle a été condamnée, du fait de son départ. Lorsqu’il arrive avec la somme permettant de racheter la liberté de celle-ci, il découvre qu’elle a été tuée par des Roguskoï, sortes d’humanoïdes massacrant tous les hommes, pour s’accoupler avec les femmes et se reproduire.

Il jure alors de combattre les Roguskoï, mais se heurte à l’immobilisme totale de la société de Durdane, engoncée dans des millénaires de paix sociale et de stricte obéissance à l’Anome.

Il lui faut alors prendre le pouvoir, et se lancer dans une gigantesque opération de changement social, aidé par les musiciens qui portent le message d’espoir et de renouveau que prône Gastel.

Finalement, avec l’aide de quelques braves, les Roguskoïs sont boutés hors la planète, et les hordes d’envahisseurs extra-terrestres qui désiraient prendre le contrôle de Durdane sont renvoyés dans le néant dont ils n’auraient jamais du sortir.


Commentaires

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dimanche 12 septembre 2010 à 18h21 - par  Sylvain

Bon, d’abord, il faut bien admettre que J. Vance dispose d’une grande imagination. Et qu’il s’en sert à bon escient, pour peupler ses livres de créatures rigolotes ou horribles, mais toujours nouvelles.

Mais ce type de littérature, qui vise grosso-modo à placer des humains "comme aujourd’hui" dans des situations surprenantes, car très différentes, fait maintenant un peu "vieillot". Pas mal d’auteurs ont fait de même, quelques armoires de livres sont dédiées à ce "style". Et plusieurs auteurs ont fait mieux, différent, basant leur SF sur de possibles et réalistes évolutions de notre monde. J. Verne le premier, bien sûr, avec tous les auteurs de SF (par opposition à fantastique, steam punk...) à sa suite.

Cela étant, J. Vance reste un filou, et il faut quand même aller décoder un peu plus loin que le bout de son nez le propos un peu simpliste de ce livre.

En fait, qu’avons nous devant les yeux, en lisant ces chroniques : un monde communautariste, pacifié, et tenu en laisse par un pouvoir central très fort (vie ou mort, sans discussion), sorte de FBI réduit à son expression ultime.

Avec l’avantage que la paix règne, que chaque dérive ou particularité comportementale peut trouver un endroit et un groupe pour s’exprimer. Du moment que c’est "entre soi", et que cela ne gène pas les autres. Un peu comme un système fédéral d’états-communautés ou seul les crimes seraient punis de mort par un groupe de personnes dont la justice est la raison d’être.

L’Amérique, vous avez dit... ? Un peu, probablement, en tout cas, un dérive possible de cette nation.

Et en conséquence un devenir de nation fragile, sans résistance commune, car chacun n’est habitué qu’à traiter ce qui se passe à sa porte, sans pensée collective. Europe, pourriez vous dire... ?

Et oui, ce serait bien un peu subversif (j’hésite à aller jusqu’à petitement fascisant, mais je me suis posé la question), quand même, sur les côtés, ce livre. Comme un désir de limiter les droits à la différence, si celle-ci s’exprime par un refus de vivre ensemble. Et un réel désir d’être conduit par des personnalités hors du commun, qui regroupent autour d’elles. Obama ? prémices, je pense.

Je ne sais pas si cela vaut pour autant le coup de lire les 800 pages de cet opus. Mais ça permet en tout cas de découvrir un côté nouveau (pour moi) de J. Vance.

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