Ce qui est un peu dommage, c’est que le style n’est pas à la hauteur de l’histoire.
Qui, elle, est très bien. Simple, mais efficace. Une histoire qui pose quelques questions existentielles, sur qu’est ce que c’est que d’être humain, en fait, avec des réponses qui ne sont ni uniques, ni simples.
Qui dit que d’être de Sidney permet une vie sociale et intellectuelle de qualité, mais illusoire quand on la compare à la vraie vie. Opposition entre le rat des villes et le rat des champs, dans un autre temps.
Que l’ennui est quand même la pire des tortures, qui amène à la recherche d’émotions fortes, qu’elles soient à base d’alcool, de Jeu, de kangourous ou de sexe.
Mais que cet ennui est finalement assumé, collectivement, et qu’il génère une autre forme d’organisation sociale, pas forcément aussi évoluée que celle de Sidney, mais profondément humaine. Et que c’est une façon comme une autre d’être humain.
Et il y a Jeannette. Elle s’emmerde. il y a un nouveau. Elle essaye le nouveau. Jannette, c’est aussi l’infirmière. Elle soigne et change les bassins des soignés. On s’emmerde, mais dans le respect du féminisme.
Franck, le nouveau, est puceau, ou presque. Et bourré. Et je crois qu’il n’arrive pas à faire un cunnilingus, mais ce n’est pas clair. J’y ai vu, sans avoir cherché à approfondir, un petit spot sur la misére sexuelle, l’absence d’érotisme et d’imagination, qui amène Janette à compenser. Mais je peux me tromper, je vois du sexe partout, de toute façon.
Mais par contre, l’amoureux officiel de Jeannette, lui préfère boire une bière entre hommes que de montrer sa jalousie. Différent, en fait. Rituels...
Il y manque probablement un couplet sur les aborigènes (à moins que les kangourous ne soient une alégorie). Mais cette exposition de la nécessaire ritualisation des relations humaines, ici portées par le fait de partager le liquide de vie : la bière, de la complexité des rapports de domination et de partage, est très bien faite. Ca prend aux tripes.
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