La blancheur qu’on croyait éternelle
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Lucien est pédiatre, mais il est resté très "old school", perdu dans les films de Trintignant, dans l’attente d’une femme qui lui répondrait "Oui, c’est bien, Carême, aussi".
Certes il s’est fait des amis, Jérôme, Baptiste et Mathieu, mais tout en leur étant très attachés, il ne les comprends pas réellement, il ne partage pas leurs codes, leurs usages aussi simples que les sextos ou les plans drague.
Malgré des études brillantes à HEC, Mathilde était quand à elle devenue vendeuse de chocolat. Initialement pour comprendre la vente de la base (c’est ce que lui avait dit son DRH), puis en fait par goût. Pour pouvoir travailler dans son atelier à la fabrication de nouvelles pralines, plus fondantes, plus croquantes, plus caramélisées que les anciennes. Des pralines qui faisaient rosir les joues des dames gourmandes qui lui passaient commande. Mais surtout, sans envie de devenir chef, ni même responsable d’autre chose que de quelques kilos de chocolat.
Les deux habitaient dans le même immeuble, mais sans se voir, car Mathilde cherchait à se faire discrète et Julien n’aurait jamais osé adresser la parole à une inconnue. Enfin, une inconnue qui pourrait le revoir.
Les mois passent, les solitudes se renforcent. Et le hasard les fait se rencontrer à Deauville.
Ils y sont restés. Ensemble, tellement bien ensemble.
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